Toute vie a besoin de vie, c’est à dire de mouvements, de stimulations (sonores, visuelles, olfactives, sensitives), d’actions. En bref, qu’il se passe quelque chose.
N’a-t-on pas inventé la prison pour punir les humains « malveillants » ? Et quel est son principe ? Priver les individus de se déplacer librement, d’être confrontés à la vie environnante, de pouvoir humer la végétation, de pouvoir parler et rencontrer librement les gens aimés.
Le chat, qui est un prédateur, à d’autant plus besoin d’activité ! Il doit pouvoir être stimulé et pouvoir se déplacer librement, mettre de la vie à son corps, son esprit, son intellect.
Autant dire que pour avoir un chat épanoui en appartement ou en maison fermée, il faut compenser ces manques essentiels (jeu, sorties, stimulations, pas de trop longues absences etc.)
Le chat a besoin d’un bon démarrage dans la vie :
C’est la base de sa vie, ce sur quoi s’appuie son être entier, les fondations de son caractère, de sa psychologie, de ses émotions : le chaton doit rester au moins 2 mois complets avec sa mère et 3 ou 4 mois de plus avec sa fratrie.
D’autre part, il doit avoir reçu suffisamment de stimulations pour pouvoir faire face en toute quiétude à tout ce que lui apportera la vie sans avoir peur de tout.
Les stimulations doivent être tactiles (caresses, contacts), auditives (tous les sons de la vie avec les humains, aspirateurs, machine à laver, musiques etc.), visuelles (différentes formes, couleurs…), olfactives (de toutes les odeurs de la vie courante), gustative (s’il a la chance de pouvoir chasser différentes proies)
Les stimulations doivent être proposées avec mesure et à un rythme qui respecte la sensibilité du chat. Pas assez de stimulations dans la prime enfance a pour conséquence un chat qui a peur de tout. Trop de stimulation transforme un chat en un vrai bulldozer qui est hyper actif, hyper réactif et anxieux s’il reste seul et sans activité dès la première heure…
Idéalement le chaton doit rencontrer toutes les espèces avec lesquelles il devra cohabiter plus tard : d’autres chats, des chiens, des humains, des bébés, des oiseaux, des lapins etc…
Les réprimandes, les punitions, les coups, les pichenettes et autres méthodes pour tenter « d’éduquer » le chaton sont autant de moyens rapides et efficaces d’en faire un chat anxieux, agressif, ingérable, malpropre ou peureux, au choix.
Le non respect de ce bon démarrage dans l’enfance peut en grande partie expliquer les difficultés que l’on rencontre avec les chats.
Le chat a besoin d’un territoire agréable :
C’est une évidence, plus la surface est grande, mieux c’est. Mais mieux vaut une petite surface pleine de vie qu’un grand espace où il ne se passe rien des heures durant.
- Un territoire en 3 dimensions : lui offrir un maximum de possibilités de monter en haut des meubles (armoires, frigo, étagères…).
- Un territoire qui « sent bon le chat », c’est un dire un lieu qui puisse être correctement marqué par le chat lui-même et qui ne soit pas envahi d’odeurs inquiétantes et perturbantes (parfums d’intérieurs, produits ménagers, phéromones de synthèse, huiles essentielles etc.)
- Un territoire qui ne soit pas envahi d’autres chats si minou n’aime pas la compagnie de ses congénères.
Le chat a besoin de soins matériels :
- une nourriture saine et adaptée à sa corpulence, son activité, son âge, sa santé.
- Des lieux d’évacuation (litière) rassurant et agréable : ni trop nettoyé (cela doit sentir bon le chat) ni pas assez (un lavage complet une fois par semaine et on enlève les cacas une fois par jour). Il aime être dans un lieu discret pour évacuer, certes, pas dans une boîte à sardines, alors le bac doit être suffisant grande pour son taille. Une litière qui soit positionnée dans un lieu calme et pas trop enclavé (surtout pour les plus inquiets).
- De la chaleur ou du frais selon la saison, de la protection (une maison ou un abri), du « luxe » (des coussins confortables par exemple)
- Des soins médicaux s’il en a besoin.
Le chat a besoin que l’on respecte sa personnalité
Chaque chat est unique ! On ne peut rendre heureux un chat que si l’on accepte ses particularités et que l’on s’y adapte. Entre autre :
- Le chat doit recevoir une affection adaptée à son caractère. Certains ont un besoin débordant de caresses, papouilles et autres contacts rapprochés, d’autres ne supportent tout simplement pas d’être caressés plus de quelques secondes. Tous les chats n’aiment pas être portés dans les bras. Un chat peut être pot de colle et pourtant ne pas apprécier les caresses. Un autre peut à l’inverse adorer les caresses mais faire sa vie par ailleurs en toute indépendance.
- Il faut adapter un contexte de vie et des relations adaptés à la sensibilité du chat. Les plus émotifs aimeront un lieu de vie calme et sans surprise, les plus robustes ne demanderont qu’à barouder sans surveillance par exemple. Autres exemples : on ne cherche pas à punir ou éduquer un chat peureux.
- Il ne faut pas imposer une cohabitation avec un autre chat à un minou qui n’a pas pu développer sa sociabilité. Tous les chats n’aiment pas rencontrer d’autres chats… loin s’en faut.
Le chat a besoin d’amour et de respect :
Aimer un chat, c’est respecter ses besoins. Aimer un chat, c’est l’aimer pour lui, par pour nous.
Logement de chat dans une situation de sauvetage – ce que les Chats du Quercy respectent et recommandent
Pour les chats qui n’ont pas été précédemment socialisés aux autres membres de leur espèce, le logement en groupe est susceptible d’être un facteur de stress constant, et l’ajout d’animaux non socialisés dans un groupe peut élever le niveau de stress des animaux déjà résidents, ce qui conduit à des stresses constants, sans oublier de mentionner le risque d’introduction de maladies. Chez les chats en particulier, l’ajout de nouveaux chats à un groupe peut se traduire par une agression plus fréquente et peut même engendrer des contraintes suffisantes pour activer l’infection par l’herpesvirus félin.
Lorsque vous décidez de la mise en place de votre structure, prévenir la propagation de la maladie doit être votre première priorité. Les animaux entrants doivent être mis en quarantaine des animaux qui sont prêts à l’adoption.
Les petits enclos qui répondent aux besoins du chat sont grandement préférables afin de permettre de les vider complètement périodiquement et de faire une désinfection. Cela doit comprendre :-
Des places pour se cacher et des aires de repos.
Il devrait y avoir au moins autant de zones et de surfaces élevées de repos pour le nombre de chats plus une
Amples ressources
Il faut une gamelle de nourriture par chat pour soulager le stress et éviter les soucis de santé en raison d’êtres mal nourris. La meilleure nourriture possible doit être utilisée, aux Chats du Quercy, nous utilisons Royal Canin
Enrichissement
Tels que les griffoirs, les perchoirs et les meubles qui peuvent être facilement désinfectés, jetés ou donnés à des adoptants.
Même si la qualité du logement est bonne, il est souvent avantageux de fournir des chats avec des zones d’enrichissement en dehors de leurs enclos, pour l’exercice, le jeu et l’interaction. Les Chats du Quercy ont 3 enclos à l’extérieur pour enrichir la vie de nos chats abandonnés.
Portes doubles aux points d’entrée/sortie si possible.
Pour empêcher la fuite féline quand les adoptants potentiels arrivent.
Chats du Quercy s’oppose aux journées d’adoption pour les chats dans les animaleries et autres lieux publics.
Avoir n’importe quel nombre de chats dans un espace confiné avec des personnes différentes est extrêmement stressant pour les chats et le plus grand stress dans la vie de tout chat n’est pas seulement les autres chats, mais le manque d’espace vital et de territoire familier.
Nous croyons donc que ce type d’adoption est un piètre bien-être pour les chats.
Il est également vrai que souvent les contrats d’adoption se remplissent rapidement, aucun temps n’est alloué pour discuter avec l’adoptant de leurs besoins et désirs afin que ceux-ci soient mieux adaptés aux chats abandonnés pour assurer un avenir sûr au chat.
Dans un environnement de magasin, c’est impossible d’avoir des interactions naturelles entre le chat ou le chaton et l’adoptant potentiel.
Souvent, les parents sont harcelés à «acheter» un chat par leurs enfants avec peu ou pas de compréhension de la responsabilité de l’acte.
Nous croyons que les personnes qui se soucient du bien-être des chats ne souhaitent pas encourager ce type de technique d’adoption.